Homme au foyer :
Voyage au bout de l’ennui

jul

6 janvier 2025
Version: jan2025



Licence Anti Gad Elmaleh : Fais ce que tu veux avec ce livre sauf dire que tu l’as écris

Au début était le néant

Dire qu’être homme au foyer c’est chiant est un doux euphémisme.

truc vu au microscope

La solitude c’est chiant tout court, alors on tente par tous les moyens d’échapper à la morosité ambiante. On fait des choses qui nous amusent pour peupler le temps comme prendre tout ce qui nous passe sous la main au microscope, ou écrire des logiciels pour écrire des livres d’une manière nouvelle comme scam, le logiciel avec lequel j’écris présentement ce livre. Que vais je mettre dans ce livre ?

Et bien un peu de tout ça.

Mes partenaires

Ma femme d’abord.

Par le hasard de la vie, nos positions ont été échangées, elle était au foyer quand je travaillais ce qui fait que nous nous épaulons. Sans elle je serais incapable de faire la moitié de mes tâches. Quand je code, elle s’adonne à sa passion : la pâtisserie. Passion qui me colle 3 machines à laver à chaque nouvelle expérimentation. Et quand on s’adonne à nos passions, c’est comme un moment de répit dans le chaos du quotidien.

Contrairement à quand je travaille en tant qu’informaticien où il est quasi impossible de faire rentrer dans le crane des employeurs et employés que les horaires ont une enveloppe qu’il faut respecter pour pas devenir dingue au moins je peux profiter d’elle et passer des moments de vie de couples et j’admets que ça vaut le coup.

Donc oui, je suis un peu un homme au foyer avec la partie gnangnan oui c’est bien on peut voir grandir sa fille, et profiter de son couple. Mais, en fait c’est pas si vrai.

Elle

Ma fille ensuite.

Dire que mes relations avec elles sont au beau fixe serait un mensonge. La paternité est un art difficile ; il faut noter les changements émotionnels chose pour laquelle j’ai un handicap de perception. Ceci peut être le signe que quelque chose se passe à l’école, comme par exemple quand un garçon la harcelait et s’amusait à regarder sous sa jupe ou tentait de l’embrasser de force quand elle avait 6 ans.

ma fille

Rien ne nous prépare émotionnellement à l’indifférence de l’école face au harcèlement selon la position sociale du harcelé et du harceleur.

Elle est le métronome qui souvent rythme ma vie et dicte mes mouvements. Je suis son taxi, son bobologue, et son grand sujet d’énervement (souvent parce que je lui dis de se presser).

Parfois ma fille souffre, en se tapant le pied contre le bord d’un meuble et je souffre aussi avec elle.

bouhou

Contrairement à la croyance populaire les moments que je chéris de présence des êtres chers au foyer sont rares. Non que je les évite, mais parce que je ne suis pas l’alpha et l’oméga des êtres qui me sont chers.

Quand j’ai eu mon premier épisode de vie d’homme au foyer, je pensais lui rendre service en la gardant le moins possible (pendant la COVID) à l’école pour éviter qu’elle soit contaminée. Cependant, j’ai rapidement découvert que pour grandir ma fille doit socialiser sans son papa.

Elle s’est faite des amies, qui n’hésite pas à me dire quand les choses ne vont pas à l’école et la défendre. Elle est heureuse et épanouie, et vient me voir toujours pour que je joue avec elle. Chose que je ne lui refuse que quand on s’approche de l’heure du coucher.

On passe de bons moments dans la micro patinoire du marché de Noel du capitole

Et parfois le plaisir d’être ensemble c’est quand pour la 500é fois de l’année on fait le trajet qui passe devant l’école (ENCORE!), et parfois ces 500m sont l’enfer.

les petites histoires

Il n’y aura pas d’histoires, sauf des retours au passé, car avec l’assèchement des rencontres contraintes et le tarissement des opportunités, il n’y a pas vraiment de choses à raconter sauf si comme certains on aime s’énerver contre tout et s’engraîner.

Par contre, je peux raconter comment j’en suis arrivé là comme d’autres, ce qui n’est pas très passionnant, je l’avoue, ou comment on peut se remettre à dessiner.

Le plus dur n’est pas de prendre un stylo, c’est de rendre accessible les dessins à des étrangers en prenant le risque d’être jugé. Juger, c’est un truc dont on se détache quand on est plus obligé par les radios moquettes d’un groupe social imposé (le taffe) d’exprimer des jugements à tout bout de champs.

Au lieu de canarder à tout va, on prend le temps de bien « sniper » sa cible, et ça fait toute la différence.

dessin qui vaut ce qui vaut d’un moineau mâle

Et paf le piaf (mâle).

Survivalisme moral

Face au néant

Vous devinez que je dessine et utilise aussi immodestement mes dessins que mon code pour faire un livre alors par le fait je me trouve légitime en étant ici à donner des conseils à mes pairs sans les assommer sur comment réussir à pas sombrer dans l’inutilisme qui menace les âmes qui errent dans un statut social pas très glamour.

Je n’aurais que trois sujets :

Et pleins de divergences, pour sûr.

Je crois que je savais pas que j’étais une homme au foyer avant la soirée de Noël cette année au club. Le club de boxe. Ouais, je passe la partie sur le sport c’est important pour pas devenir débile. Ça fait un sujet sur lequel tout le monde s’accorde évacué, et on va pas se mentir quand on a pas une bonne image de soi socialement, faut tenter de chouchouter son corps.

C’était pour qu’on fasse connaissance et tout. Et à un moment quelqu’un s’est introduit et à fait un tour de ronde avec la question sur l’occupation. Et pour une fois j’ai pas dit le métier que j’ai pas exercer depuis quelque temps, mais « homme au foyer ». Et, ça m’a surpris j’ai été le seul pour lequel j’ai pas eu de question ou de retours. Contrairement au jeune minot bien sous tout rapport qui était informaticien.

Alors, sur un coup de jalousie j’ai rajouté que j’étais informaticien, et on s’est retourné vers moi en me demandant pourquoi je disais ça, maintenant ?

Et je me suis senti con, comme je m’étais pas senti con depuis longtemps, réalisant que comme tout le monde j’appréciais le lustre social que j’avais perdu.

Je ne sais pas si c’est lié, mais étrangement j’ai développé les grandes lignes de l’éditeur de texte qui me sert à écrire ce livre dans les 3 jours qui ont suivi.

Mon premier conseil de vie, c’est de ne pas regarder midi à 14h et de peupler un peu de sa vie de petites choses que l’on fait qui nous déstressent : le sport, écrire du code quand on aime ça, tricoter, apprécier un café au sirop d’érable … pour faire un sandwich de tranches de merde (le nettoyage) avec des bons trucs au milieu sinon vous tiendrez pas.

Et pour le nettoyage, j’ai peu de conseils : fréquence optimale pour minimiser le travail total (pour moi genre l’aspi une fois par 2 jours et la serpillière une fois par 4 jours si ma femme craque pas avant).

Et merde, j’ai oublié d’acheter la javel pour faire les chiotards, et j’écrivais justement pour m’accorder mon petit plaisir avant d’attaquer les écuries d’Augias.

Donc, je reviens 3 jours plus tard pour écrire la suite et donner comme conseil de savoir rester persistant. Même si c’est pas facile. Comme en sport, parce que parfois à la lassitude morale se lie la lassitude physique, donc c’est okay parfois de mettre un genou à terre et de se laisser compter.

Faut pas être trop dur avec soi même, la société l’est suffisamment.

Philosopher à coup de balai

(asophe a privatif signifiant sans sagesse) : asophe à l’action avec un balai

En fait, je sais pas si vous avez lu les philosophes au lieu de vomir les résumés pour le bac … mais ces gars étaient des vieux réacs qui n’avaient qu’un idéal, qu’on reconnaisse que la démocratie c’était de la merde et qu’il fallait donner le pouvoir aux « philosophes », car ils étaient meilleurs.

Alors, comme en boxe, quand un adversaire me plaît pas j’aurais tendance à miser sur l’adversaire, le sophiste, mais croyez moi le sophiste ne valait pas mieux. C’était un baron1

J’ai appris le grec ancien, donc, je les ai lu les fameux « philosophes », et c’était déjà des vieux réacs avant l’heure qui voulaient une société bien ordonnées où le pouvoir leur serait confié à eux seuls. Le « philosophe Roi » n’est pas une image, c’est littéralement ce qu’ils réclament.

En face, on a les sophistes, c’est un peu les frères ennemis ; on les appellerait des gauchos, ou même des « populistes » avec une pointe d’ironie.

Ils opposent au philosophe qui voit le bonheur dans l’adhérence à des principes moraux supérieurs édictés évidemment par les philosophes collégialement, les sophistes préfèrent que « l’homme (commun) reste la mesure de toute chose » et encourageaient le débat au sens de la polémique c’est la vie.

Bon, le problème de la prise de position pro-peuple des sophistes par des gens des classes supérieures faisait qu’ils étaient moqués des philosophes.

Tant qu’à balayer, balayons aussi les sophistes hors du propos, en plus ça réconcilie mes activités de nettoyage avec mes activités intellectuelles.

Alors, je vais me faire plaisir et partager quelques sophismes avec vous, que vous le vouliez ou non :D

tchou

Le bourgeois a le miasme de l’aristocratie.

Sa pensée, son action commencent par imposer l’aristocratie de son action, de sa personne qui se voient devenir le candidat naturel (après un concours de bites) et exige que les autres le suivent.

Aucun bourge ne sait échapper à son éducation dont il est, c’est un collègue de travail horrible qui ne sait pas coopérer, qui vous fait préférer être déménageur à informaticien.

Un bourgeois de gauche,

c’est comme le mec qui discute le confort et la couleur des chaînes des esclaves pour se donner bonne conscience alors que sa position sociale dépend directement de la mise en esclavage d’une part de la population.

Voir sophisme du dessus : ce sera malheureusement votre représentant syndical après victoire par abandon des concurrents.

Le prix de la voiture est un bon oracle de la dangerosité pour le cycliste et le piéton.

Je ne sais pas si quelque chose étayé par l’observation scientifique mérite d’être appelé un sophisme

Le bourge est factuellement aussi un danger pour le piéton.

Le bourgeois est toxique

Son éducation est binaire soit il harcèle soit il est harcelé, une fois lâché dans la Nature ce sont les seuls comportements qu’il sait avoir : être exécrable comme leader, et obséquieux comme suiveur.

Il a malheureusement jamais expérimenté la collaboration d’égal à égal et transforme n’importe qu’elle action qui ne mérite pas de conflit en épuisant CONCOURS DE BITES.

La bourgeoise est l’ombre toxique du bourgeois

Ne les invitez jamais ensemble, c’est comme mettre un combustible en présence avec son comburant et son catalyseur. DON’T.

Madame est l’ombre de son mari,

en train de transformer toutes petites discussions en concours de position sociale et de savoir quel foyer a le plus gros.

Si la situation tourne comme prévu en concours de bites sociales car vous avez invité monsieur et madame, ils ont trois sujets tabous : politique, sexualité et religion.

Dégoupillez le sujet de l’avortement et barrez vous en courant.

La réforme bourgeoise est possible,

là où l’armée, la politique et l’école amplifient le pire de l’éducation bourgeoise à cause de leur culte de la hiérarchie, la pratique prouve que les scouts bienveillants sans la présence de religieux permettent de ré-éduquer au moins temporairement le bourgeois dans de meilleurs dispositions.

Nul camps de ré-éducation par la torture ne sont nécessaires, juste un simple dépaysement entre pairs dans un coin bucolique. Il faut penser le scoutisme comme un exemple d’éducation populaire réussie qui survit et qui est un modèle positif d’action.

Rester à flot

Vous voyez, j’écris ce livre avec plaisir, grâce à un logiciel de petite taille que j’ai écris pour me faire plaisir et me rassurer.

Quand on a le moral dans les chaussettes quand on regarde sa contribution sociale à la communauté qui est maintenant queue de chie, alors il est important de faire des choses de ses 10 doigts. Le « faire » a sa propre philosophie que les mots ne peuvent véhiculer.

Comme par exemple faire du code, faire du pain, dessiner, cuisiner, boxer.

C’est pour ça que comme conseil d’hygiène de vie, je conseille de faire, de tout, mais pas forcément avec constance. Sinon, si vous ne variez pas les plaisirs vous allez vous retrouver dans le cauchemar de la boucle infinie de l’ennui.

L’estime de soi, et désapprendre parfois de nos propres éducations est salvateur.

Il faut apprendre à se déparer de nos préjugés et ne pas avoir peur qu’au lieu de nous amener à échouer cela nous amène à la réussite.

Et j’aimerais vous parler du logiciel avec lequel j’écris ce livre car sans lui : je ne l’écrirais pas.

Il est à l’écriture analogique le plaisir du grattement du stylo plume sur la feuille : totalement inutile, mais vachement motivant. J’aime bizarrement bien mon UX2 mal branlée.

J’aime bien voir mon livre s’écrire en temps réel.

L’idée du truc, c’est que l’on développe un organigramme d’idées, on dépose les développements et on les organise dans le sens de l’écriture que l’on souhaite. Pourquoi je ne pourrais pas écrire sans ce logiciel ?

Parce qu’étant interrompu tout le temps, je dois développer la trame « quand je peux ». Sous forme de post it. Et comme ça je peux construire un livre qui paraît désordonné en restant cohérent. C’est compatible avec mes contraintes d’homme au foyer dont le rythme de vie parfois effréné parfois lent oblige à gérer l’attention en miettes.

Passer d’un tableau où l’on organise ses idées à la vue de leurs développements

La pratique du code, comme un langage avec lequel on peut exprimer ses idées peut libérer des idées créatives. C’est ce que j’appelle la méthodologie par dérive d’objectif ou pour se moquer des acronymes en vogue en informatique ; la méthode SCAM Scope Creep Amusing Methodolody.

L’ordinateur a ceci de relaxant qu’on a pas besoin d’être poli avec lui et qu’on peut se libérer des obligations humaines d’écrire du code lisible quand on en a rien à foutre. Je peux me foutre des idiomatismes, des règles de nommages, et conventions débilitantes de codage et de bonnes pratiques et juste me focaliser sur un « chez moi ça marche » qui peut marcher ailleurs.

L’écriture de ce livre, s’inscrivant dans la preuve que le logiciel est utilisable est en fait le prolongement de la démarche d’assurance qualité, et donc de rédaction de code.

Juste pour le plaisir de coder en allant au fil de l’eau, peut être sous l’influence de psychotropes, dans une démarche de simple recherche d’un résultat plaisant à utiliser.

J’appelle ça une démarche psycodélique.

Est-ce que c’est agréable de révâsser tout haut en tapant le clavier et que ça aboutisse à un résultat (très éloigné certes de ce qui était imaginé initialement) est jouissif ? Oui.

Coder est clairement une passion envahissante qui me procure des plaisirs disproportionnés par rapport à son utilité sociale.

Liberté de penser

Ça fait 15 ans maintenant que je pratique l’abstinence télévisuelle. J’ai commencé par émigrer et en émigrant j’ai perdu la possibilité d’accéder à la télé par la « box » internet. C’est con, mais ça aide.

Il faut dire que la télé au Canada avec ses tunnels de pubs qui dure aussi longtemps que le match de hockey ça donne pas envie. « Go hab go » je dirais bien par réflexe, mais je suis pas un fan de hockey à la télé trop de coupures. Par contre, même dans une petite arène avec des matchs amateurs le hockey se laisse regarder.

caboche avec émanations de pensées

C’est comme perdre son squame qu’arrêter la télévision, après, je dirais 5 ans on se sent aussi propre qu’en sortant du hammam3. On perd des réflexes de pensées que l’on peut refonder, réformer, substituer.

En ce qui me concerne avec la conjonction du Québec où j’ai réappris à parler et écrire en Français, ça a abouti à une simplification de la pensée. Pas en mal, c’est plus drette que ça l’était. Genre, quand ton cerveau remarque que deux concepts sont identiques, mais que l’un des deux requiert moins de salives, tu choisis celui qui est le plus simple et te débarrasse de l’autre.

Tenez, par exemple j’ai revisité mon corpus de savoirs inutiles en virant la lutte des classes.

Non pas que je ne constate pas une opposition d’intérêt entre une masse populaire pauvre et une élite riche qui profite de son exploitation.

C’est simplement que lire Ploutos d’Aristophane et la Guerre du Péloponnèse de Thucydide suffisent largement à ma connaissance.

Comment Aristophanes et Thucydide poûtrent Marx

Imaginez un auteur qui pose la question de la juste répartition de la richesse entre une masse d’exploiteurs et une masse d’exploités en -500 à Athènes avant que le prolétariat existe.

C’est Aristophane. Dans un contexte historique d’impérialisme athénien et de chute de la démocratie remplacée par la République.

On a avec un texte court et drôle une tentative de mise à nue des rouages de l’exploitation : l’invention du salariat comme alternative moins chère à l’esclavagisme.

Pour son explication nécessite que trois classes :

Dans son livre, il fait l’hypothèse farfelue que le Dieu de la richesse retrouve la vue et que les riches deviennent instantanément pauvres, que les pauvres restent pauvres, et que les miséreux deviennent … pauvres. Et il imagine la liesse des pauvres n’ayant plus à se prostituer ou accepter des travailles de merde pour survivre.

Ce qu’il y a de marrant, c’est que clairvoyance ou mémoire, mais la grande peste d’Athènes (une maladie probablement aérosol à la COVID) a emporté sélectivement plus les riches que les pauvres (qui continuaient à aller à la gym pendant une contagion épidémique alors mêmes qu’à l’époque on se doutait que c’était pas une bonne idée). Et il y a bien eu des scènes de liesses populaires où les pauvres allaient piller les villas des riches et s’y faire un bon gueuleton tout en refusant d’aller enterrer les morts des riches (là encore, y z’étaient pas plus cons que les autres et y z’avaient noté un truc).

Et je suis là à en parler, car regardez ! La mort des riches n’est pas la fin du monde, lol. Et ils sont capables de se tuer tout seuls par hubris4 ! Bref, alors que le Capital de Marx est écrit dans un style misérabiliste et déprimant où les gentils perdent à la fin, Ploutos d’Aristophane offre une fin non seulement agréable mais en plus totalement réaliste dans la lutte à mort entre exploiteurs et exploités. Qui veut un monde sans espoir ?

Tic Tac

Et l’horloge s’égrène avec le temps, ces jalons.

cette impression permanente qu’on va se prendre un gadin

Donnant l’impression qu’on risque de se prendre un gadin.

Parfois ces échéances sont de type administratives, aléatoires et arbitraires comme les APL qu’on reçoit 6 mois, et que l’on doit rembourser 6 mois durant créant si on épargne pas un peu une impression d’aléas que l’on traverse et de perte de contrôle sur les facteurs de survie.

En plus, on en cause à personne, car à part se plaindre ce qui aboutit à psychoter, personne ne peut nous aider.

Et on court comme des lapins;

Et on court comme des lapins;

ET ON COURT COMME DES CANARDS SANS TÊTES !

Y’a rien de mal branlé chez moi, C’est les démarches administratives à géométrie et activations variables qui me rendent chèvre.

Chaque démarche dont si tu sors des clous peux te rajouter une autre coupure sur les autres en courts. Comme un truc sans fins et et sans plaisirs.

Socialisation en miette

Souriez vous êtes sur un résal social

Quand on a les pattes coupées par les voies de chemins de fer et les obstacles urbains (j’y reviendrais), il vient tout de suite de se socialiser à coté de chez soi. Physiquement.

Mais bon la cuisine prout prout ma chérie ou le ballet en tutu de la MJC qui s’est bien embourgeoisée c’est pas trop ma tasse de thé.

Moi je suis plutôt baby foot et mieux encore flipper avec un demi sur la vitre et une clope au bec dans mon blouson noir.

Donc il reste un coin sombre du monde : le grand nain ternet.

J’y hèle parfois d’anciennes connaissances soit pour partager des grumpfs de nouvelles genre j’ai un cancer bénin de la prostate, et toi ? Oh, une dépression, rien de grave, lol.

D’autres fois je vais voir quelques uns de ces fameux nains, je veux dire artisans informaticiens, qui ont contribué par leurs codes et leur travail à ce que vous ayez internet.

Pas les riches qui roulent en audi, la masse de ceux qui font la soute, et avec laquelle je peux partager sur mes progrès de mon logiciel dont je sais pas où il se barre. C’est agréable de pouvoir partager ses passions.

Jour des activités impopulaires

J’ai la chance que ma femme a eu la joie d’être à ma place. On est dans des conditions monétaires qui font que nous n’avons pas les moyens d’avoir une nannou ou une femme de ménage et que vue la masse de nettoyage et de Rendez Vous à honorer, donc dans le couple on partage quelques tâches ménagères. L’une des plus chiantes c’est les démarches administratives qui vous pourrissent la vie.

Cette impression d’avoir une horloge de Damoclès au dessus de la tête

Burnin et burnout les docker Jeckyll et mr Hyde en nous

le burnout ça ressemble à ça

Le burnout ça ressemble à ça : une impression que l’on voit les choses sans voir les couleurs, un lessivage des perspectives et on se sent vide. Vide de tout utilité sociale et de raisons de fonctionner.

Le burnin de l’autre coté …

burnin en vue d’artiste

Le burnin tout d’abord a mauvaise presse. Plus vu comme une drogue de salles de marché que de club de yoga.

Pourtant, bien pratiqué le burnin est source de plaisir.

Il est l’enthousiasme qui inspire celui qui fait, avec asthme dedans comme la maladie. Car c’est un peu ça.

Des burnins, j’en ai fait j’arrive plus à les compter, il faut dire que dans mon métier être préssurer au stress d’être tenu responsable d’une livraison sur la quelle on ne contrôle rien est un grand classique.

Alors dans les situations désespérées une hormone kicke, j’imagine un corticoïde ou une amphète mais j’en sais foutre rien pour de vrai, et on se met à turbiner plus fort que d’habitude. C’est un sentiment pas très humble de puissance très bon (temporairement pour l’égo) et on est capable de sur délivrer. Et on devient très sûr de soi, avec des gens dans le même état d’esprit autour. Disons le carrément : ça se finit en concours de bite la plus grosse et c’est un poil toxique.

En fait, les burnin pour être agréables doivent être contrôlés. J’ai développé la méthodologie SCAM pour tenter de contrôler les effets pervers que le code induit sur mon comportement courant.

Et après le burnin, le cerveau vidé de son jus se prend sa petite mort intellectuelle.

Il sert plus à rien, il a passé l’écueil et l’ensemble des tickets qui arrivent en priorité urgence à force d’être systématiquement urgents finissent en priorité qu’ils méritent : basse.

C’est un fucking spleen avec effet cumulatif, le burnin prochain redéfonçant l’esprit sur le même passage que le précédent.

Croyez moi, j’en ris comme si j’étais en train de proposer une drogue récréative, mais, c’est une drogue dure, il est largement conseillé de la garder en laisse.

Le pouvoir de l’acquis

Ah ! Toutes ces années scolaires à cravacher avant les examens à s’en vider de son jus, avec sa dépression post exam. Croyez le ou pas, ça le goût l’odeur et la saveur de l’effet burnin-burnout.

Ces devoirs à rendre pour un contrôle continu où l’on sait que l’on est pas tous traités à la même enseigne pourvu que l’on soit dans les bons papiers du prof ou pas.

Je me souviens, je radote, mais je garde un souvenir ému de mes années de faussaires/coach en école buissonière du lycée. N’hésitant pas à faire des faux mots d’absence, refourguer des vrais faux de carnets de liaison à ceux qui les avaient épuisé et créant ainsi pour le commun des élèves une respiration entre deux insultes faites par nos profs qui nous expliquaient doctement qu’ils n’avaient jamais vu d’élèves aussi nuls.

Quelque part, ça me rappelle quand nos manageurs sont toujours en train de critiquer « les autres » salariés. Mais y’a pas besoin d’être devin pour savoir que derrière notre dos ils nous réservent le même sort. Pourquoi nous les salariés qu’ils préfèrent ne sommes jamais augmentés si ils nous aiment tant que ça ?

J’aime bien regarder non le burnout seul, mais avec son compagnon le burnin et appeler ça un comportement maniaco-dépressif induit, pour lequel certains ont des sensibilités naturelles plus ou moins fortes. Moi, apparemment, si le burnin était un coup de soleil, j’aurais la peau d’un rouquin.

C’est pas de chance.

Je me dis quand même que les conditions de travail en informatique ne prennent pas ce facteur en compte, on nous envoie des ergologues pour régler nos écrans jamais d’ergologues pour faire remarquer d’assister à des réunions où l’on a rien à branler c’est épuisant.

Tic toc

Si j’ai des petites histoires quand même à raconter, pleines d’effroi de suspense, d’action et de happy ending.

Genre, ce matin, je me suis levé, à la bourre à peine 45 min avant d’emmener ma fille à l’orthophoniste. Une panne d’oreiller comme il m’en ait pas arrivé depuis longtemps. Je pars déjà avec un handicapt de 15 minutes nécessaires pour ma fille à faire des activités qui la déstresse avant de quitter la maison. J’admets, et ma fille me le reproche souvent, que j’ai une marge de sécurité de 5 minutes. Mais ça me fait toujours un déficit de 10 minutes, sachant qu’en plus le froid ne permet pas d’éviter les 5 minutes de combats pour faire que ma fille s’habille chaudement.

Tout est chronométré au centième basé sur l’hyopthèse que les emmerdes ont la gentillesse de ne pas voler en escadrilles.

Disons qu’il vaut mieux pas que je crève (7 minutes pour remplacer la chambre) et qu’il y ait une crise de pleurs à gérer (10 minutes).

Croyez le ou pas, j’appréhende chaque matin de ne pas être à l’heure. La seule fois où je suis arrivé en retard à l’école et que je me suis fait grondé, j’ai compris que c’était sérieux et que mon score social de parent en dépendait 5.

Donc ce matin, il faisait frette ! Pour une fois à Toulouse, l’eau gelait et à l’heure où j’écris elle est encore gelée, mais mains toujours ankylosée de cette matinée glaciale, ou ne prenant que mon garage à deux mains, je le pris à deux mains, sans gants car j’étais à la bourre.

Et bien, mes amis, ce fût épique car ça piqua fort.

Ayant, 5 minutes à rattraper je pris mon fidèle vélo et sa carriole à toute blinde sur les routes étroites de mon quartier. À toute blinde je fendais la bise, pendant que la bise gelait mes mains découvertes.

Et, parce qu’un plan de contingence est un plan de contingence qui sert, nous arrivâmes finalement à l’heure. Et comme d’habitude, ma fille me reprocha d’être à l’heure et que nous dûmes au final attendre parce que c’est la vie, je dois être à l’heure, mais dans la hiérarchie sociale où je vis, il est de coutume que selon leur importance mes interlocuteurs soient plus ou moins en retard (le pire étant en avance).

Bref, je la livra, et réalisais que quand même j’avais bien kiffé de faire du vélo, et qu’un vélo mécanique bien que ce soit surtout moins cher, c’est bien plus le fun qu’un vélo électrique.

ma fidèle monture, tiens j’ai un peu négligé le nettoyage icitte

Et donc, j’étais gelé, au milieu de cette plage de temps gelée, où je n’ai d’autres occupations que regarder ailleurs en attendant le temps que ça passe.

Vous allez me dire, j’suis maso6, car il y avait toujours la salle d’attente. Salle d’attente où attendent Dylane7 et sa maman attendaient. Lui en train de dire « tapette, tapette » à tue tête, pendant que sa maman lui disait soit tu arrêtes de jouer soit tu arrêtes de crier. Et évidemment, le gamin choisissait l’option jouer et crier. Son jeu consistant à être le policier violent qui met tout le monde en prison et crie « tapette », « tapette ». Je ne vous surprendrais pas trop en vous disant que j’ai eûs tenté de faire parler la maman et que je n’ai pas été trop surpris par les jeux de l’enfant.

Bref, une bonne bourgeoise bien à droite.

Ce qui explique que je préférais littéralement me geler au soleil de la place la plus proche en compagnie de mes amies du coin : les bergeronnettes à queue longue.

bergeronnette selon mon œil pas très expert

Ne pas être maître de son temps, et retrouver le stress d’être à l’heure à l’école alors que je pratiquais l’école buissonnière au niveau olympique dès le collège est pour moi un supplice au mieux quotidien, au pire 2 fois par jour en cumulant les activités périscolaires.

Là, mes mains sont ENCORE engourdies. J’ai eu le temps de corriger des bugs, d’aller trois fois faire le tour d’internet et d’écrire ce chapitre et je sens encore le gel en me disant, wesh, ça pourrait être pire, ça pourrait être de la pluie glacée pour laquelle tu es insuffisamment équipé, lol.

Mais merde, je préfère être seul dans le froid que mal accompagné au chaud.

Ça fait parti de mes combats ridicules dans mon monde de miettes d’attentions volés aux autres tel un piaf volant sa becquetance. Et, étrangement, ça me rend heureux, comme un benêt ces moments à la con.

Les chroniques du faiseur

Quand le monde se délite autour de soi, et qu’on perd son utilité sociale : c’est effrayant.

On perd notamment une bonne moitié de ses amis qui n’ont plus rien à attendre de vous. Ne vous méprenez pas, je ne parle pas d’un calcul intéressé forcément, l’amitié et faites d’échanges, et pour échanger il faut avoir des choses à raconter.

Si je puis me permettre je vous recommande les « chroniques d’alvin le faiseur », d’Orson Scott Card dont une citation je ne sais pourquoi me revient :

Le dimanche matin, conclut-il, a été inventé pour donner aux pécheurs un avant-goût du premier jour d’éternité en enfer.

Et pour ça, j’ai emprunté une technique du livre : faire maniaquement de mes 10 doigts le plus d’activités non aliénantes possibles.

Croyez-moi, les astreintes « véhicules léger », le ménage ne sont pas des activités distrayantes même si on arrive à en extraire des moments de rêveries. Le ménage, la cuisine, l’administratif (kof kof) c’est chiant et chronophage.

Même avec un robot ménager aspirateur, lave vaisselle, lave linge progressivement acquis récemment ça reste chiant. Ce qui malgré tout aide bien.

Comme cette friste

Il y a deux types d’activités : les activités intellectuelles prédominantes comme quand on va du point A au point B pour les 6é fois du jour et qu’on peut plus voir en peinture son quartier et qu’on passe le cerveau en mode « off », et les activités manuelles.

Tout ce qui permet de tourner à la monotonie est bon … ou presque.

Cuisiner

Prenons la cuisine, c’est un sujet que j’aime bien car il y a un peu de chimie organique : notamment les émulsions et c’est toujours plaisant de faire une sauce montée au beurre.

En plus, sauf en hiver, c’est basé sur une recette qui m’a été délivré par un Québécois : le tousski. Tu prends « tout ce qui » traîne dans la cuisine et t’en fait un plat en 20 minutes.

Mais alors en hiver t’as quoi ? Patate, choux, poireaux qui sont à pas trop chers et « verts ».

Il était un temps où je brassais il y a longtemps.

L’était un temps où je brassais

Contrairement à ce que l’on pourrait croire c’est particulièrement aisé ; vous avez besoin de cuves à valves barboteuses pour laisser s’enfuir le CO2 d’un truc sucré et de levures. Et comme vous pouvez constater sur l’image de mes cuves c’est assez facile à bricoler tant qu’on prend du matos fait pour les contacts alimentaires.

Le seul truc, c’est que l’alcool un dépresseur patenté n’est pas une bonne idée quand on est dans un contexte potentiellement déprimant. À 1€20/l le vin de pomme à 10% c’était une bonne affaire, mais on devient rapidement alcoolique.

La vie au foyer sans la pression délirante du travail permet de s’éloigner de l’alcool, du tabac car on est toujours sous pression certes, mais cette fois c’est une pression que l’on peut gérer car on a un poil d’autorité sur les tâches que l’on règle.

Les origines

Vous me direz, peut être : qu’est-ce que je fous au foyer. Je dirais que c’est pas vos ognons, mais que je vais quand même me dévoiler jusqu’à l’empreinte digitale pour vous.

Klotzpkopf (tête carrée/têtu en alsacien)

Enfin, c’est rapport à une expérience qui se reproduit depuis que je suis petit : je me fous de tout, des petits caïds comme des des profs d’alors. Et, bizarrement, plus on grandit, plus on s’aperçoit que la société semble choisir les petits caïds au détriment des autres dans la pyramide sociale.

Je dis pas que c’est inné, je dis que c’est acquis, et que notre éducation est un alambic à en distiller l’essence plus on va vers le haut.

Si il y avait une lutte sociale en notre beau monde ; il y en aurait aussi une sur les bancs et derrière les bureaux des profs. Pourquoi ? Car l’éducation est une machine à sélectionner à des fins de reproduction sociale certaines castes dominantes et cela Platon en vrai business man des premières écoles intégrées administration publique/université/commerce avec son pote Pythagore, ils l’avaient compris.

Les pladoyers de Platon contre la démocratie et pour une technocratie formée dans la meilleure école payante de l’Empire n’était pas désintéressée. L’école en question étant celle co-gérée avec son pote Pythagore qui faisait aussi réseau de diffusion et d’archivage des écrits (surtout les leurs).

C’est assez bluffant de trouver dans la description de ce que Platon considérait comme une bonne éducation, l’espèce de mandarinat patriarcal qui pourrit les facs (et écoles soyons pas égoïstes).

Donc, moi j’étais chêtif et frèle et on m’attendait à 12 à la sortie quoi.

C’était pas plaisant, mais c’est le moment où tu comprends que tu t’en sors pas sans un bon bourre pif sur au moins un des agresseurs.

Et ça passe, parce qu’à minima les petits caïds s’attendent pas à de la résistance. Et dans les petites couches d’écoles, jusqu’au lycée où j’en ai étranglé un en cours, ça passait de se défendre.

Mon ratio défaite victoire est un beau 50/50, mais j’ai toujours été mis KO alors que j’ai souvent emporté la victoire par la fuite.

Mais en entreprise : ça passe plus, car les caïds ont été écrémés et remplacés par plus toxiques que l’ont voyait peu dans nos banlieues : les manageurs, et les RH8s.

Eux, c’est pas avec les poings qu’ils se battent, c’est avec des mots creux, tu te bats contre eux en voulant rester sur le domaine de la logique tu vas finir par te coller des baffes à faire des moulinets intellectuels en les suivant.

Tiens, je te donne un exemple de truc « RH » : le mot populisme. La définition que j’appellerais non RH est simple.

Critique d’un système d’oppression d’une minorité sur la majorité

Et la définition RH oblige à rappeler comme Poujade ou Boulanger (qui étaient définitivement de la minorité oppressive).

Donc, parce qu’un gars qui était « pas bien » caca a dit un truc, toute personne qui dit la même chose est caca ?

On appelle ça une définition fallacieuse par association.

Genre dire que parce qu’Hitler aimait les chiens, si t’aime les chiens t’es un nazi.

Il a aussi dit une fois qu’il était midi, et je ne pense pas qu’il viendrait à l’idée de puncher dans la face quelqu’un annonçant l’heure du repas.

En entreprise, soit parce que j’ai un handicap social naturel à ne pas percevoir l’autorité (toujours), soit parce que c’est ma nature ; je leur tourne le dos, et me comporte avec des égaux si je suis forcé d’interagir. Puis je vois pas de mal à me moquer quand ils me menacent physiquement.

J’ai été menacé physiquement en entreprise.

J’ai été diagnostiqué autiste (2), ADHD (1), psycho, voir simplement fou. J’ai été voir un psychiatre pour confirmer le diagnostic : apparemment soit je raquais pas encore assez à son goût, soit il y avait rien à voir, mais il m’a confirmé ce que je savais déjà : je suis comme tout le monde. Je suis normal avec un pète au casque.

Je sais que la norme sociale voudrait une normalité type bâtie de superposition de catégorie binairement définie par souci de simplification mais, mister Normal n’existe pas. Il est un truc mathématique qui ne correspond à aucun être vivant. Un point théorique dans un ensemble statistique. Mais, mr normal se trimballe ses trucs comme son voisin se trimballe aussi sa graisse.

Alors, là je vais sortir mes deux doigts de sophismes : ce qui importe dans le handicap, n’est pas une différence réelle (suis je autiste?) ou pas (est-ce utilisé comme une insulte?) c’est le regard qui est fait de la différence, et même la capacité qu’ont certains de psychophobiser des gens car leur tête leur revient pas et qu’ils n’ont rien d’autre à leur reprocher.

Ça a un peu à voir avec mon état d’homme au foyer. Figurez-vous que pour certains (moi en l’occurrence) c’est violent à encaisser.

La journée isekai

L’isekai est un courant de manga dans lesquels les gens se réincarnent … souvent dans des jeux.

mon chat de bon augure

Et pour ce coup ce fût comme si je me réincarnais dans une gamification de la vie.

Ça a commencé quand j’ai regardé l’horloge à coté du chat qui bouge la patte et qu’elle a indiqué 18:00. Ça faisait déjà une demi heure que je geekais sur mon code au lieu d’aider et je sentais comme une légère tension dans l’air.

C’est à ce moment que ma femme m’a partagé sa quête mineure : mettre les 10 items pour la classe découverte incluant aussi bien un doudou qui rentre dans le sac que les meilleures chaussures pour la marche. Le problème des enfants c’est que leurs pieds grandissent vites et que déterminer à l’échelle d’une semaine quelles chaussures sont encore bonnes promet un torrent de larme quand elle se rend compte que ses chaussures favorites il y a 3 ans ont été jetées car trop petites.

En une heure, la recherche glorieuse d’items magiques pour une bonne qualité de classe verte fût atteinte non sans que ma fille traite ma femme de grosse patate. Ce qui m’a fait sourire, mais j’aurais pas dû. Il est actuellement 19:00 on a bientôt terminé de fermer le sac.

Il ne reste qu’à determiner la bonne brosse à cheveux à donner en voyage.

19:10 : je ferme le sac la quête marque accomplie.

19:15 j’ignore 2 quêtes récurrentes avec leurs pénalités en demandant une pause.

19:30 les modificateurs d’humeurs de ma femme et de ma fille sont désormais dans le rouge pour avoir ignorer la tâche nettoyer la table et envoyer le repas.

19:40 trois sous quêtes dont une resserrer le manche de la poêle se sont intercalées avant de pouvoir cuisiner. Les évènements aléatoires se déclenchent en rang serrés.

20:10 avec l’aide de ma femme on livre un repas à la hauteur du week end pleins d’émotions qui se termine.

Les quêtes popent comme des boutons d’acnés d’un ado de 16 ans.

21:15 : elle est enfin couchée il ne reste plus que les tâches simples.

Ah ! Il est de temps de souffler. Et le pire, c’est que j’ai 0 Point d’Expérience ou level UP à chaque quête. Si c’est un jeu, il est bien chiant et pas très enrichissant.

Je profite que je publie un livre pour partager ces photos que j’ai faites et que je n’arrive pas à trouver sur internet du tombeau de Nicolas Copernic dans un bâtiment catholique romain consacré à Varsovie.

Tombeau de Nicolas Copernicus

Pourquoi je veux garder cette photo au chaud dans un format HTML dont je peux extraire les images ? Parce que mon plan de backup craint un peu et qu’en vous refilant le texte, je vous file des copies de sauvegardes ^_^

Déjà, si le tombeau de Copernic est dans une Église, c’est parce qu’il était dignitaire ecclésiastique ce qui le mettait un peu plus à l’abri de l’énervement de l’Inquisition pour ses thèses hétérodoxes.

Haut du tombeau de Copernicus

Ensuite, son tombeau illustre sa thèse : on y voit le système solaire reproduit sous forme d’orbites sphériques et Athènes clairement identifiable à son bouclier couronne le très catholique Copernicus des lauriers de ceux qui refusent de fermer les yeux face à l’obscurantisme. Image renforcée par le soleil qui efface les nuages et la devise marquée en gros « et pourtant elle [la terre] bouge ».

Juste en dessous du piédestal est marqué « Sapere Aude » : « Osez Savoir ».

Et ça tombe bien en ces temps de climato-scepticisme notamment par des gens ayant le pouvoir car si il n’est pas question d’une chasse aux sorcières comme à l’époque de l’Inquisition espagnole, on constate cependant une agressivité croissante à l’égard d’un fait scientifique indéniable théorisé depuis 1824 par l’un de ses « papes » : Joseph Fourier.

Joseph Fourier à qui l’on doit la forme générale des équations différentielles de propagation de la chaleur dans l’espace et le temps (les transformées … de Fourier) stipule aussi tôt qu’il fait son hypothèse de l’importance de la climatologie (pour savoir si la terre se réchauffe ou se refroidit) l’importance de prendre en compte la contribution humaine.

J’en profite de ce livre pour publier ces photos de piètres qualité en licence « faites ce que vous voulez avec ces images » avec le contexte que je ne trouve pas sur internet (donc que je backup ici aussi).

Logiciel libérateur ?

Maintenant que j’ai bien fait mon autopromotion pour le logiciel avec lequel j’écris ce livre, j’aimerais mettre le clocher en dehors du village.

Écrire du code, même en se libérant de toutes les contraintes de l’entreprise et les conventions métiers qui me gonflent, de la manière « plus punk, tu meurs » ne libère pas. J’en veux pour preuve ma femme qui m’a tapé sur l’épaule hier pour me demander pourquoi je décrochais plus les mâchoires depuis 2 semaines. Et puis j’ai regardé mon diagramme d’activité github et j’ai tout de suite compris que j’étais en train de kicker malgré toutes mes précautions un maudit burn in.

diagramme d’activité github

J’en ai perdu l’usage de la parole, comme d’hab, mais cette fois ci je m’en rends compte car ça inquiète mes proches. Lol. Donc, conseils de survie : toutes les activités ne sont pas bonnes ; il faut savoir lâcher le pied sur celle qui vous aspirent trop.

Faire de son occupation, son Beruf son métier peut avoir des effets de bords qui le rende handicapant aussi. Car ce qui fait de nous des bons codeurs peut affecter notre comportement.

Je vais me concentrer sur l’écriture alors, je déteste un peu ça, c’est le parfait équilibre haine et amour qui en font une passion aussi saine que le tricot9.

Vos passions doivent être immersives mais pas trop, et reproductibles sans générer de lassitude, pouvoir être interruptibles plusieurs fois dans l’heure … Moi, je conseille de les collectionner ; un sac de frappe par ci, une basse par là, une playlist en mode random, un thé même si on est pas assidu ce n’est pas grave. Il faut pouvoir débrancher et rebrancher. Penser à autre chose que rien pour faire passer les temps d’attentes imposés.

Le triangle des Bermudes

le dit triangle

Ne vous méprenez pas je ne critique pas : je constate.

J’ai de la chance d’être un logement situé dans un quartier divers et à « proximité de toute ». Proximité qui se mesure en petit kilomètres et en long temps de transports en communs.

L’un de mes ennemis l’alcool vient avec ma seule socialisation que j’ai eue pendant longtemps : m’alcooliser dans des rades. Là le problème est résolu : coincé entre une voie de chemin de fer, un canal et 2 routes passantes j’ai aucun bar à raclos dans un rayon d’un kilomètre.

Et le seul bar qui reste -un bar à artistes engagés populo- m’a collé tricard car j’ai osé dire à un groupe de fachos qu’ils étaient fachos. C’est un de mes problèmes récurrents à manquer de filtres sociaux. Il paraît que quand le commerçant doit choisir, il choisit d’abord les clients selon la thune qu’ils dépensent et ensuite éventuellement leur éthique au vu des graphs antifas autour dudit bar. Et bien, je vais pas me plaindre d’être tricard d’un tel lieu, aussi socialement engagé et artistique soit-il.

Nan, la dernière fois que j’ai eu une discussion sympa autour d’un thé avec un inconnu, c’est quand pour sortir de l’enfer de la ville faîte et pensée pour les voitures on a encore tenté l’aventure du train.

Je dis pas que ça c’est mal passé, je dis juste qu’on a failli pas rentré car ils ont annulé des trains sur réservation au dernier moment avant le départ.

Bref, à croire que l’évasion par le train, comme par le vélo, ou la marche est dé-considérée par ces zguègues qui nous dirigent.

Et là on est tombé dans une péripétie aussi longue qu’ennuyeuse sur Yohann au détour de la plage. Et on a causé avec nos filles qui s’amusaient paumés au milieu du Quercy dans un brouillard frisquet le long de la plage d’un fleuve du coin.

Et lui, homme au foyer contraint par la pauvreté nous a invité chez lui à prendre le thé pour nous réchauffer et discuter.

Et j’ai passé un super moment avec cet homme. Le voyage et la rencontre ne se définissent heureusement pas par le kilométrage parcouru, mais la capacité de penduler de chez soi. Capacité vibrationnelle qui dépend dans notre société soit d’un budget en temps pour parer genre aux merdes de la SNCF, soit d’un budget en argent qu’on peut ne plus avoir.

Rien que pour cette aventure du rien qui m’a ressourcée, j’ai bien envie de conseiller de voyager, même si c’est avec un billet SNCF de moins de 10€ et de ne pas se laisser enfermer.

Je pourrais courir me direz vous ; mais nigots que vous êtes je suis le long d’une autoroute à ultra sportifs en vélo Lapierre à 15 000 boules et chaussures de « running » à 500. T’ain quand tu cours avec tes brodequins à 40€ et que les gens tentent de te renverser et pas les autres, tu deviens parano.

Et c’est pas bon la parano, alors j’évite de courir. Surtout en hiver en alerte pollution, quand le froid me colle déjà de l’asthme.

Vous allez dire, il me reste le vélo. J’aime beaucoup la discipline de cross country à travers des chantiers mouvants mal sécurisés qu’on doit traverser avec sa fille dans le carrosse, MAIS, trop de fun, tue le fun. J’aimerais pouvoir rouler tranquille en vélo sans les autres fadas en Lapierre qui vous foncent dessus comme le bourge fend la foule. C’est mon coté vieux con sûrement, mais j’aime bien me déplacer en paix.

Trop de paix tue la paix me direz vous. Et je vous laisse la conclusion : elle est parfaite.

Lutter contre les distractions

Et ça fait dring

Alors, ça vous tente la vie au foyer. Oui, j’ai dessiné ma fille comme un truc qui me rassure, et oui, je suis heureux de pouvoir partager mon quotidien avec ma femme aussi.

Si il n’y avait pas de bons cotés ce serait déprimant.

Par contre je vous affranchi sur un truc : il faut être ultra organisé pour pouvoir faire des choses, car à quasi chaque instant du jour, sauf tard le soir quand tout le monde est couché, il y a un truc qui vibre, qui sonne qu’il faut sortir d’une machine ou entrer dedans.

Ce qui fait qu’il faut pouvoir reprendre à n’importe quel moment et trouver une manière d’écrire en petit morceaux que l’on éparpille et que l’on rejoint.

les nouvelles c’est du bruit

Et la Vérité c’est

La vérité, c’est que l’apparte est en bordel et que je fous rien. Je suis inutile et j’ai menti sur tout pour me donner une bonne image.

Ou peut être aussi que je déprime, autant du fait que ma vie est aussi plate que répétitive que du tas de travail que j’ai encore à faire et que je repousse en écrivant ces lignes.

En même temps, vu comment je me suis activé un peu cette semaine, j’ai pas plus d’une heure de travail en attendant le retour de ma femme aujourd’hui et de shatzalla (petit trésor en alsacien) demain.

Tiens, ma femme me connaît mieux que moi même : elle a laissé en douce dans le frigo ma pâtisserie préférée : un bavarois à la framboise. Et comble du plaisir il ne coûte fait maison que la moitié du prix de la boulangerie.

Raaah et puis ce rayon de soleil ?

Et si je me faisais un peu de bien ? L’heure de rab qu’il me reste devrait être suffisante pour boucler cette parenthèse d’écriture au sein de ma vie ennuyeuse.

Allez, vous prendrez bien une part de bavarois fait avec amour avec le zigue ?

Oui, mais en même temps, j’ai envie de faire aucunes de mes corvées, et ce livre qui arrive sur sa fin m’ennuie. L’ennui des choses qui se répètent, que l’on commence et terminent sans queue ni tête et qui reviennent, de ces livres qu’on écrit et qui se finissent un jour.

Faut-il conclure ?

Après tout, la vie d’homme au foyer, j’espère, se termine un jour, et ça doit être une histoire intéressante à raconter.

Et puis, qu’est-ce qu’au final 2 semaines dans le Sisyphe de la vie au foyer ? N’est-ce pas un peu trop court ?

Pour toutes ses raisons, je trouve cool une fois l’encre séchée, le livre publié, de le rouvrir pour le continuer en violation de la règle qu’un livre une fois publié meurt.

De le redévelopper parfois en contradiction avec sa version passée et de poser la question du livre comme chose qui vit et change de thèse avec le vent qui tourne.

bleuet vu au microscope, c’est rigolo car ça à l’air dégueu

Retour chez l’orthophoniste !

Souvenez-vous la semaine dernière j’ai préféré me gelé les mains à en perdre le sens du toucher pendant 5 jours plutôt que de souffrir la salle d’attente avec Dylan (ou Kevin, je me souviens plus) en train de crier « tapette, je vais te coller en prison », et la maman qui lui suggérait de continuer à jouer ou crier.

Cette salle d’attente que je peux dessiner de mémoire tant je l’ai vue

Bref, c’était le creep maximum.

Et pourtant, ça aurait pas du. En tout cas, j’aurais pas dû avoir les mains gelées, le temps frais ou pluvieux est à Toulouse ce que la canicule est aux plaines du Vexin : rare.

Voir même quand tu regardes les cartes satellites, tu vois les orages ÉVITER Toulouse. T’as un micro climat pas dégoûtant avec un écarteur de phénomène pluvieux. Les seuls qui ont pas l’air au courant du micro climat icitte, c’est météo france dont le siège social est à Toulouse : ils nous prévoient toujours plus de pluie qu’on en mange. Je sais pas, ils jettent jamais un œil par la fenêtre les gadjis ?

Évidemment, cette semaine : il a plu. Non pas une des 50 nuances du Vexin -dont je suis émigré- qu’on use pour distinguer les niveaux de pluie de bruine à drache en passant par hallebardes et vaches qui pissent … juste de la pluie à grosse goutte froide humidasse. Le genre qui rend impossible de se rouler une cigarette sans transformer le papier cigarette en éponge.

Autrement dit, tel St Je-ne-sais-pas-qui, je me suis résolu bon gré, mal gré à mon destin.

Alors, pour moi dont la socialisation est contrariée et l’utilisation de la voix rare, la pratique du « small talk »10 commence toujours avec la bouche pâteuse et les premiers un peu rauques comme le coassement du corback. Ce qui avec ma peau mon perfecto qui ne me quitte jamais pourrait ne pas me donner un air engageant. Je déteste réapprendre à parler.

Vous voyez-tu11 l’entreprise m’a habitué à virer le gras de la conversation (le « small talk ») pour ne garder que le muscle : les items à effectuer. J’ai aussi par ma position sociale en entreprise perdue l’art de la parole du quotidien. Je ne sais plus comment parler de tout et de rien (si je ne l’ai jamais su).

Et vous pouvez pas imaginez comment je réalise d’un coup que pour la vie dans la communauté des voisins que je croise, cela fait une différence ; celle des conversations que l’on file et où à travers des petits rien l’on voit les gens changer.

Donc, me voici, tout dégoulinant dans la salle d’attente comme un chien mouillé croassant « bonjour » à la cantonade.

Le charmant bambin n’a t’il pas eu le temps d’esquisser un « tapette » habituel que sa maman le réduisit au silence.

Et d’un coup, elle me demanda si avec cette pluie et le vélo j’allais bien.

Je fus fort surpris et délaya la sauce exposant cette lubie que j’ai de ne me déplacer qu’en vélo icitte.

Une des premières raisons est simple je parcours en 10 minutes ce qu’aucun autres moyens de transport ne me permettrait d’atteindre en moins de 30 minutes.

Ensuite, même en louant au gré des besoins une voiture, ça reste moins cher que posséder une voiture.

Enfin, ce qui me paraît le plus important c’est que malgré quelques cas pathologiques, les rues de Toulouse sont respectueuses des vélos. Comparés à la banlieue de Paris, Paris, ou Montréal où je me faisais embugner par une voiture une fois l’an, c’est comme jouer à GTA en niveau facile.

Oups, j’ai encore dérivé. Tiens bizarre, elle m’a écouté.

Elle a eu même donné l’impression d’avoir de l’empathie pour les gens mouillés par la pluie.

Je suis dur avec mes pairs, ne sachant de par leurs mots ou de par leurs actes comment il faut les lire :D

Nous avons échangé ; ce fût plaisant et ni plus la même personne que la fois d’avant ni une personne nouvelle. Confirmant les mots d’Épictète12 qu’on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve.

Peut être que j’étais détendu parce que j’avais préventivement gobé un anxiolytique ou fumé un spiff me direz vous car je souffre de phobie sociale et appréhendais ce moment au vu des fois précédentes.

Mais vous ne pouvez pas le prouver.

L’épisode précédent

N’hésitez pas à lire le livre précédent du mézigue : Sherpa du code Voyage au centre de la soute à charbon du web

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